Au cours de ses études comme dans le monde du travail, les notions de polyvalence ou de spécialisation sont récurrentes. Il faut savoir jongler entre les deux afin de trouver un équilibre qui nous convient. Pas si facile …
Tout d’abord, qu’entend-on par « polyvalence » et « spécialisation » ?
La polyvalence est la faculté d’exécuter plusieurs fonctions à partir d’une seule entité.
La spécialisation est la faculté de n’effectuer qu’une seule fonction à partir d’une seule entité, mais de façon beaucoup plus poussée et précise.
Par exemple, un médecin généraliste est capable de soigner diverses maladies plus ou moins graves mais n’est pas capable d’effectuer une transplantation cardiaque. Il est polyvalent dans le sens où il peut soigner aussi bien des maladies cardiaques (tachycardie …) que pulmonaires (bronchite …). Mais il est beaucoup moins spécialisé que le chirurgien cardiaque qui, lui, peut donner des soins spécifiques (pontage …) mais ne peut pas soigner les maladies pulmonaires.
Bien entendu, les deux aspects, « polyvalence » et « spécialisation », sont complémentaires. Ils ont besoin chacun de l’un et de l’autre pour fonctionner. La polyvalence occupe un vaste ensemble de fonctions mais de bas niveau (ou premier niveau) alors que la spécialisation occupe un unique domaine fonctionnel mais de haut niveau (au détriment du bas niveau). Ainsi, la polyvalence ne peut être remplacée par des spécialisations dans l’ensemble des domaines qu’elle couvre car il restera toujours le problème des fonctions bas niveaux qui ne seraient pas prises en charge par les spécialistes.
Tout ça pour en venir au fait qu’au cours de sa vie, un compromis entre polyvalence et spécialisation est nécessaire. On commence ses études avec un fort degré de polyvalence, on touche à toutes les matières. Petit à petit, on se spécialise en se découvrant des affinités pour telle matière ou tel domaine : certains sont plus scientifiques, d’autres plus littéraires … Certains vont se spécialiser tôt (bac pro …), d’autres plus tard (BTS, DUT …), d’autres encore plus tard (licence, master, doctorat …).
Dans sa carrière professionnelle, c’est la même chose : il faut savoir évoluer, se remettre en question et absorber de nouvelles compétences pour pouvoir rester dans la course. Car, oui, le monde du travail est une course. On finit rarement en tête, mais on reste dans le peloton général.
En ce qui me concerne, je n’ai pas vraiment eu de choix à faire : j’ai commencé mes études par un baccalauréat général S, puis j’ai poursuivi avec un BTS Informatique Industrielle et finit par une pseudo-licence en développement multimédia. Je me suis donc spécialisé dans le web et les métiers de l’internet et des médias. Ce n’est pas pour autant que je me suis spécialisé dans un langage de développement particulier ni dans des technologies particulières.
J’ai commencé dans le langage PHP, j’ai fais un peu de Flash et, actuellement, je suis en train de m’auto-former en Java J2EE tout en continuant le PHP. Je suis donc quelqu’un de polyvalent. A mes heures perdues, j’essaie d’apprendre le graphisme, qu’il soit papier ou numérique car j’adorerai réaliser des œuvres graphiques. Dans mon domaine, je m’oriente vers la création numérique (chartes graphiques, icônes …) , mais j’aime aussi le contact du papier, du crayon, de la plume, du pinceau … même si je ne sais pas m’en servir (j’en rêve). L’idéal, c’est encore de dessiner sur papier puis d’effectuer la colorisation sur ordinateur. Ou comme les grands mangakas, effectuer une colorisation traditionnelle à base de canvas (là je bave).
Tout ça pour dire que, peu importe si vous êtes polyvalent ou spécialisé, il faut les deux. Et n’écoutez pas le gars qui se vante d’être le spécialiste dans tel ou tel domaine, il aura tôt ou tard besoin de vos services dans son domaine afin d’effectuer ce qu’il ne sait plus faire. Et là où vous le dépasserez, c’est quand vous effectuerez des tâches que lui-même ne peut pas réaliser dans des domaines dont il ignore tout.
Après, c’est une question de choix : soit vous choisissez de vous diversifier et d’effectuer plusieurs choses de manière acceptable, soit vous vous spécialiser dans une seule chose et vous vous concentrer dessus afin de la perfectionner jusqu’à la moelle en acceptant le fait de mettre de côté les autres domaines qui vous intéresse.
Je vous laisse sur cette réflexion, mais sachez que le choix ne se fait pas du jour au lendemain. Parfois même, il s’est déjà fait sans que vous ne vous en soyez rendu compte.
Oui à vrai dire ce que tu dis est très juste.
J’ai eu la chance de faire les beaux arts qui avaient pour principe de tout aborder et d’amener chaque étudiant à s’ouvrir à tout et d’ailleurs pas qu’aux arts plastiques…
Et tout cela sur une exigence du dessin.
Tu as raison de t’intéresser aux techniques traditionnelles elle sont à coup sûr le meilleurs moyen de s’affronter à toute la difficulté de la représentation sans l’aide de bidouilles pour arranger tout ça grâce à un filtre magique 😉
D’ailleurs on n’arrête jamais cette recherche, il me semble que si l’on se trouvait parfait c’est qu’on s’éloignerait à coup sûr du chemin.
Quant à déléguer ce qu’on fait mal pourquoi pas, mais ce qui est certain c’est qu’on doit au moins chercher à s’y adapter
Oui au fond tout est une sorte de mélange habile de curiosité, d’adaptabilité et d’envie.
Bel article de fond
merci
Oui, c’est une vraie question qu’il est nécessaire de se poser, et peut être beaucoup plus tôt qu’on n’a envie d’y penser. D’autant plus en cette période de fin d’année et de bac pour beaucoup qui finalement ne savent peut être pas dans quoi ils s’aventurent….
Quant au dessin traditionnel, je recherche en ce moment à reprendre des cours dits « académiques » tellement les bases sont importantes et nécessitent d’être intégrées.
UP!
oui je te comprends
L’école des beaux arts dans laquelle j’ai étudié proposait des cours du soir à des auditeurs libres.
On pouvait s’y inscrire librement… C’est vieux déjà :s mais essaie de voir de ce côté là sinon il existe de très bon ouvrages
Il existe comme tu le sais toutes sortes d’ateliers d’arts plastiques mais il arrive parfois que ce soit orienté vers l’art contemporain, c’est bien mais je ne pense pas que ce soit ce que tu recherche
Et puis j’ai toujours pensé qu’il valait mieux un bon livre qu’un mauvais
prof
Si tu trouve des livres sur le net tu peux me demander mon avis je n’ai pas la science infuse mais un petit coup d’oeil suffit à débusquer ce qui n’est pas sérieux 😉
Pareillement, je regarde autour de chez moi pour des cours de dessins/peinture, à voir …
qu’il valait mieux un bon livre qu’un mauvais
prof
Uè, en même temps c’est pas faux….
Peut être se mettre à niveau par soi même et en cas de besoin faire appel à un professeur…
Ca s’rait cool ça juju que tu t’y mettes efficacement 🙂 , sinon tu peux (re?)commencer en t’aidant de poser 😉
Je me retrouve à nouveau en situation de recherche d’emploi et j’ai l’impression qu’il vaut mieux être spécialiste que polyvalent… Sans doute précisément dans le domaine des nouvelles technologies, mais il me semble que du point de vue de l’employeur c’est la spécialisation qui l’emporte… Rien d’autre
Assez d’accord.
Les employeurs pensent assez facilement que polyvalence rime avec « sait tout faire mais n’importe comment ».
Beaucoup préfère quelqu’un qui ne fait qu’une seule chose mais le fait bien.
C’est le principe du Taylorisme (ou du Fordisme, je ne sais plus).
C’est idiot car quelqu’un de polyvalent est aussi quelqu’un qui sait s’adapter à de nombreuses situations et est capable d’évoluer et de répondre à un plus large panel de besoins.
Je decouvre ce site et j’avoue être séduit ! Je cherchais l’info depuis plusieurs jours …
Merci !
J’espère vous avoir aidé à choisir !
D’ailleurs, quel est votre choix ?